Crise de la cinquantaine : comment la traverser ?
- Raja Ferchiou
- 16 juil. 2016
- 3 min de lecture

De l’adolescence à la cinquantaine, chaque "dizaine" connaît sa période de transition, c’est-à-dire une période de remise en question, de doutes, d’hésitation, d’introspection puis, souvent, de prises de décisions. Ces transitions nous permettent d’aller à la rencontre de nous-mêmes et donc de mieux nous connaître finalement.
20 ans, le choix des études et des orientations professionnelles. Fait-on nos choix pour nous-mêmes, selon nos aspirations, nos désirs, nos envies, ou faisons-nous un choix raisonné et raisonnable, dicté par le désir parental ? Pas encore totalement adulte et indépendant, mais plus des enfants irresponsables non plus. C’est une période qui peut être assez angoissante du fait de l’incertitude de l’avenir et de la prise de conscience des difficultés à affronter.
30 ans, l’heure des grandes décisions. Notamment l’indépendance à l’égard des parents, le premier Contrat à durée indéterminée porte vers l’autonomie financière mais aussi la capacité à accéder à un certain statut social avec son pouvoir d’achat. Puis le mariage. L’heure du premier enfant mais aussi du premier achat immobilier… Avec l’angoisse de devoir boucler le budget chaque fin de mois.
40 ans, le bilan des années passées et un regard sur les années à venir. La question tenace de savoir si on n’est pas sur la mauvaise route, si on n’a pas fait les mauvais choix, pour de mauvaises raisons. Les certitudes d’hier s’ébranlent et le doute s’installe alors que, en apparence, tout va bien.
50 ans, nouvelles remises en question, de soi mais aussi de l’entourage. Peut-on encore être désirable à la veille de la retraite ? Est-on encore utile alors que les enfants sont sur le chemin de l’émancipation ? Alors qu’hier on se sentait encore invulnérable, le corps présente des signes de fatigue… Période des deuils, des pertes douloureuses qui s'inscrivent dans le continuum de la vie…
60 ans et l'approche de la retraite...
Y a-t-il un âge plus difficile que l’autre ? Lequel et pourquoi ?
La crise du milieu de la vie, 40-50 ans, semble tout de même la plus éprouvante, du moins la plus répandue car elle concernerait 80% des personnes. Avec la prise de conscience du temps qui s’écoule toujours plus vite, si changement il doit y avoir, c’est maintenant ou jamais. Agir maintenant avant qu’il ne soit trop tard, prendre le risque (ou non) de tout faire voler en éclat, sans être sûr du lendemain. Et ce, tant sur le plan professionnel que personnel.
Les femmes font elles aussi le bilan de leur vie. S’interrogeant sur leur plaisir, leur désir, mais aussi sur la perte (parfois douloureuse) de leur fécondité (car souvent associée à une perte de féminité dans le regard des hommes). Le départ des enfants cède le pas à la dépression (en particulier chez les femmes qui ont délaissé leur carrière pour élever leurs enfants)., c'est le syndrome du nid vide.
De quelle façon peut-on y répondre ?
Réexaminer, réévaluer notre vie et nos relations à autrui, accepter notre corps qui n’est plus tout à fait le même,...Nous allons nous poser des questions qui couvrent, de façon transversale, tous les domaines : notre travail, notre vie familiale, amoureuse, personnelle. Il ne faut pas avoir peur de lister ces questions : "De quoi ai-je envie, poursuivre ce job, arrêter ?" "De quoi ai-je besoin ?", " Suis-je heureuse dans mon couple ?"...
Ne pas se laisser aller, ne pas sombrer, s'accrocher aux petits plaisirs de la vie, les déjeuners entre copines, trouver un loisir pour remplir ses journées, faire du travail associatif, lire, écrire,..Ce sont ces joies de tous les jours qui pourront permettre aux quincados de dépasser sereinement ce cap difficile.
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